Qu’il s’agisse d’un système industriel à 2 millions d’euros, ou d’une simple machine de bureau grand public de quelques centaines d’euros, il faut savoir que toutes les imprimantes 3D fonctionnent avec avec leurs propres logiciels, lesquels permettent de paramétrer les éléments généraux pour optimiser l’impression 3D d’une pièce.
La deuxième chose à comprendre, est que certains de ces logiciels font appel à des trancheurs (appelés aussi slicers), qui sont des programmes permettant de découper et retranscrire votre fichier 3d en un langage appelé gcode qui va transmettre les coordonnées XYZ de l’objet numérique à imprimer.
Comprendre les différents types de formats
Qu’il s’agisse de prototypes, de pièces personnalisées ou de modèles artistiques, le processus d’impression commence toujours par un fichier numérique que l’on peut retrouver dans différents formats.
Parmi les plus populaires, on trouve le format STL (Standard Tessellation Language), l’OBJ, ainsi que des formats plus récents comme le 3MF ou AMF.
Le format STL est sans doute le format le plus utilisé. Créé en 1987 par 3D Systems pour sa propre technologie d’impression, son nom provient de STereoLithography, une référence à la stéréolithographie, l’une des premières techniques d’impression 3D.
Le principal avantage de ce format est sa simplicité. Un fichier STL représente un modèle 3D sous forme de triangles qui définissent la surface de l’objet. Chaque triangle est défini par trois points (sommets) dans l’espace tridimensionnel, ce qui en fait un format facile à générer et compatible avec la majorité des logiciels et imprimantes 3D.
L’autre format le plus couramment employé par les utilisateurs d’imprimantes 3D est l’OBJ. . Contrairement au STL, ce format développé par Wavefront Technologies dans les années 1990, ne se limite pas aux informations de géométrie basiques.
Il peut contenir des informations supplémentaires sur les matériaux, les couleurs et même les textures de l’objet, ce qui en fait un choix privilégié pour les modèles 3D complexes, comme ceux utilisés dans les jeux vidéo et les films d’animation.
Ce format a également pour avantage de mieux générer les objets avec des courbes et des surfaces organiques, ce qui en fait un choix mieux adapté pour les artistes, par exemple.
3MF et AMF : les formats de nouvelle génération
Si le STL et l’OBJ dominent toujours largement le marché, de nouveaux formats ont émergé, en particulier le 3MF (3D Manufacturing Format) et l’AMF (Additive Manufacturing File Format), qui ont été conçus spécifiquement pour répondre aux défis des dernières technologies d’impression 3D plus avancées.
Développé par le consortium 3MF Consortium comprenant des entreprises comme Microsoft et Autodesk, le 3MF est un format ouvert qui prend en charge des informations supplémentaires comme la couleur, la texture, les matériaux, ainsi que les structures internes du modèle (par exemple, les supports générés automatiquement). Le principal avantage de 3MF est qu’il conserve une qualité supérieure d’informations dans un fichier compressé, ce qui permet de réduire la taille des fichiers tout en conservant la richesse des données.
Enfin, l’AMF, développé par l’ISO, est un autre format encore plus technique, qui prend en charge des informations plus complexes que le STL, y compris la couleur, la texture et les matériaux multi-composants.
Il permet aussi de définir des structures internes à l’échelle micrométrique, ce qui le rend particulièrement adapté pour des impressions 3D en matériaux composites ou multi-matériaux. Le point faible de l’AMF est qu’il n’est pas encore aussi largement adopté que le STL ou l’OBJ, ce qui peut limiter sa compatibilité avec certaines imprimantes.